martes, 3 de abril de 2012

ANALIZAR Y MODELIZAR LA OCUPACIÓN DE LOS ESPACIOS COSTEROS

Una faceta poco abordada en arqueología espacial es la modelización de los asentamientos de las costas. Reproducimos el programa del seminario del CEPAM.

Analyser et modéliser l’occupation des espaces côtiers : Approches pluridisciplinaires 

Séminaire Dynapp : Vendredi 13 avril 2012, 14h00-18h00 Pôle Saint-Jean d’Angély 3, salle plate

L’objectif du séminaire est d’examiner à travers des études de cas comment les modes d’occupation et de gestion des sols s’adaptent, durant le 1er millénaire av. n. è. jusqu’au Moyen Âge, aux milieux géographiques particuliers que sont les espaces côtiers et à leurs ressources, particulièrement (mais pas seulement) en Méditerranée occidentale, dans les mondes indigènes, phénico-puniques, grecs, étrusques et romains. Cette problématique implique de porter une grande attention aux modes de peuplement en rapport avec le paysage littoral et le climat et d’en évaluer les éventuels effets réciproques. Cette approche permet non seulement de proposer des restitutions de portions de côtes où les données humaines et les données des paléopaysages sont réunies (le plus souvent, pour la première fois), mais aussi de définir les variables physiques et socio-culturelles qui ont pu conditionner l’occupation humaine.

À terme, le projet ambitionne d’élaborer un modèle spatial de l’occupation des zones d’interface terre/mer permettant d’appréhender les facteurs privilégiés par les implantations littorales. Il sera également attentif à décliner les différents types d’occupation (emporion, ferme, atelier, villa, village, ville, port, etc) en rapport (ou non) avec l’exploitation des ressources maritimes. Les milieux de migration humaine (dans le cadre de la "colonisation" phénicienne et grecque, ou bien de la conquête romaine) seront des milieux propices à l’étude mais on les dépassera en vue d’élaborer un modèle global d’occupation. On examinera également quels critères de choix (ou de non choix) apparaissent dans les sources littéraires antiques afin de savoir, à partir des données archéologiques, dans quelle mesure ces critères étaient mis en pratique lors de l’implantation d’un établissement.

Ricardo González Villaescusa 
Laurence Mercuri 
Frédérique Bertoncello 

Introduction au séminaire

- Ricardo González Villaescusa - Université de Nice-Sophia Antipolis-CEPAM
 
Pronoia et dessein, le « diagnostic » des occupations côtières dans l’Antiquité 

 - Pilar Carmona - Université de Valencia (Espagne)

La construction des paysages des plaines alluviales côtières méditerranéennes. Une approche depuis la géomorphologie et la géoarchéologie

Lixus (Maroc)
Résumé : 

Les archéologues se tournent vers les sciences de la terre pour comprendre le contexte environnemental des sites archéologiques et les chercheurs des sciences de la terre ont recours aux archives géoarchéologiques pour comprendre les modifications environnementales, c’est-à-dire la construction du paysage.

L’approche de l’occupation des plaines côtières dans des contextes de colonisation phénicienne, punique, romaine ou islamique sera faite à partir des recherches de l’auteur : Torre la Sal, Sagunto, Valencia, Sucro, Guadalhorce (Espagne), Lixus (Maroc) Tyr (Liban), Terralba (Sardaigne), où certains modèles géomorphologiques peuvent être mis en rapport avec des formes d’occupation et d’exploitation du sol.

- Xavier Lafon - Université de Provence - Aix-Marseille 1

Localisation des villas littorales en Italie : sites privilégiés, sites occupés du 2e siècle avant J.-C. au 2e siècle après J.-C. 

Représentation d’une villa maritima sur
enduit peint (Castellammare di Stabia).
Résumé : 

L’aristocratie romaine investit énormément à la fin du IIIè siècle av. J.-C. dans les villae maritimae : ces grands bâtiments qui surplombent les côtes de façon monumentale, sont faits pour être vus depuis la mer. Au Ier siècle avant J.-C., se développe l’aspect intensif de l’occupation de la mer et des lacs et la densité de maisons littorales est telle que l’on a l’impression d’une véritable saturation de l’espace entre Rome et Naples.

La frénésie spéculative est telle qu’une compétition entre grande et moyenne noblesse pour savoir qui a le droit de jouir de la "vue de la mer", le prospectus, mais aussi de profiter de cette activité rentable qu’est devenue l’exploitation de celle-ci. La baie de Naples, chasse gardée de la vieille et très grande noblesse, voit peu à peu son littoral céder sous la pression des parvenus. Un aspect essentiel est en effet l’augmentation très forte de la demande des établissements et la nécessité (?) de s’adapter à des sites appartenant à une typologie de plus en plus large. L’auteur se concentrera principalement sur les villas véritablement maritimes du littoral tyrrhénien.

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